« La démarche design fait partie de notre quotidien » – Entretien avec Pascal Gentil de L’Innovathèque
Catherine Bouvard : Vous êtes déjà habitués à la démarche design ?
Pascal Gentil : Oui, nous avons fréquemment des consultations avec des designers. Nous participons toujours aux projets de recherche. Cela fait partie de notre quotidien.
Catherine Bouvard : Quel bilan tirez -vous de cette collaboration ?
Pascal Gentil : Cela s’est bien passé au niveau séquençage. J’ai été agréablement surpris par la rapidité d’exécution de Caroline. Une fois la solution choisie, Caroline a dû se procurer elle-même le matériau nécessaire (le nid d’abeilles) et réaliser son prototype. Malgré les délais très courts, elle a réussi à réaliser son prototype.
Catherine Bouvard : Ce n’était pas exactement le matériau spécifié…
Pascal Gentil : … Non, mais il n’était pas très éloigné du concept initial. Comme nous étions dans l’impossibilité de recevoir le nid d’abeilles à temps, Caroline a fabriqué, elle-même, un produit de substitution.
Catherine Bouvard : Selon vous, est-ce que le résultat satisfait les objectifs de recherche?
Pascal Gentil : Nous n’avons pas encore caractérisé la durée de vie de ce matériau, ni sa déformation, ni son comportement à l’usage du temps ; critères pourtant nécessaires pour définir si le concept est digne d’être commercialisé. Il devrait donc y avoir une étape de test sur différents matériaux remplissant la fonction.
Catherine Bouvard : Pensez-vous que ce concept pourrait intéresser des fabricants ?
Pascal Gentil : C’est une approche singulière qui pourrait avoir un intérêt dans le cadre d’expositions. Elle pourrait susciter l’intérêt d’un utilisateur qui préfère les produits à morphologie rigide aux produits élastiques composés de mousse. J’avais également évoqué avec Caroline la possibilité de re-conditionner le produit en utilisant des matériaux à mémoire de forme. Utiliser un matériau intelligent dans ce type d’approche permettrait de renforcer le concept.
Catherine Bouvard : À quoi pensez-vous?
Pascal Gentil : Parmi les matériaux à mémoire de forme, on a le choix entre les métaux et les matières plastiques. On peut également créer des composites. Il faudrait trouver un matériau thermoplastique avec une mémoire de forme à environ 60 °C qui reprendrait sa forme initiale par chauffage ; un sèche-cheveux, par exemple.
Catherine Bouvard : Revenons au marché du mobilier. Vous avez parlé d’éco-conception, de santé, est-ce que vous recevez d’autres demandes qui n’ont rien à voir avec ces questions ?
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